J’ai récemment lu Cogito, de Victor Dixen, et après une aussi belle lecture, il était primordial pour moi de continuer avec son dernier roman, soit Extincta. Encore une fois, je n’ai pas lu le résumé avant de l’acheter.

Titre : Extincta
Auteur : Victor Dixen
Genre : Science-fiction/aventure
Maison d’édition : Robert Laffont, Collection R
Nombre de pages : 601
Résumé : L’espèce humaine disparaîtra dans 255 heures.
Les pires prédictions climatiques se sont réalisées, le Grand Effondrement a eu lieu et presque toutes les espèces animales se sont éteintes. Les Derniers Humains se sont réfugiés dans les Dernières Terres : un archipel rocailleux surgi des glaces, où ils survivent dans des cités-royaumes éparses. Accaparés par la lutte pour les maigres ressources, ils ignorent que l’ultime cataclysme est sur le point de balayer ce qu’il reste de l’espèce Homo sapiens.
La dernière histoire d’amour s’écrira en lettres de feu.
Née dans les bas-fonds de Viridienne, la cité-royaume pourrissante envahie d’algues, Astréa rêvait de se consacrer tout entière au culte de Terra. Mais sa foi vacille le jour où son frère est accusé de sacrilège et condamné à mort.
Élevé derrière les remparts du castel, le prince Océrian était né pour régner. Mais un mystérieux accident lui arrache sa jambe et son honneur, l’écartant à jamais de la ligne de succession.
Le destin va jeter ces assoiffés de justice l’un contre l’autre, embrasant leurs coeurs avant de consumer le monde.
La flamme brûle plus fort juste avant de s’éteindre.
Pour l’acheter, c’est ici !
Mon avis
Autant vous dire que j’ai été très surprise en commençant le roman, puisqu’il ne ressemble en rien aux univers futuristes auxquels il nous a habitués dans Phobos et Cogito. Lorsqu’on pense à science-fiction, on pense à un monde futuriste avec une technologie époustouflante ; même s’il y a souvent une caste très pauvre, il y a presque toujours une technologie hyper évoluée, surtout pour les riches. Sauf qu’ici, bah, il n’y a pas de technologie.
Aucune, nada.
Et c’est bien de la science-fiction.
Dixen nous transporte dans un monde pas si lointain où les Hommes ont détruit la Terre à coups de pollution. La quasi-totalité des animaux ont été exterminés et les rares humains ayant survécu se retrouvent désormais sur un nouveau continent. Nous sommes donc loin de la société futuriste, nous nous retrouvons sur un nouveau continent, infertile, où les humains dépendent des algues pour chaque aspect de leur vie (vêtements, nourriture, boisson, parfum, etc.). Et pour ajouter au supplice, il y a différentes castes ; selon votre caste, vous vous occupez d’une tâche ayant comme but final de faire renaitre la Terre.
C’est un univers très intéressant que nous propose encore une fois Dixen. J’ai eu l’impression d’être dans un monde de Fantasy, sans magie, puisqu’on parle de royaumes, de castes, de royauté, d’absence de technologie et de pauvreté. Du coup, ça m’a pris un certain temps avant de m’adapter parce que ce n’est pas un style de lecture que j’aime lire habituellement. J’ai donc échelonné ma lecture pendant une semaine, malgré le fait qu’on soit en confinement. Il faut dire également que cette belle brique de 600 pages a quelques longueurs et je pense qu’on aurait facilement pu enlever 100 pages pour moins de lourdeurs et pour nous garder plus accrochés au récit.
Mais il s’agit là, je pense, d’un des seuls défauts du roman. Parce qu’encore une fois, Victor Dixen a su me captiver par ses mots, ses phrases, ses chapitres, ses personnages et les leçons de vie que son roman contient. Nous qui condamnons les erreurs de nos ancêtres, nous les reproduisons (ces erreurs) et c’est exactement ce que j’ai retiré de ma lecture. On se pense au-dessus de nos ancêtres, mais nous ne sommes aucunement supérieurs à eux. Nous restons humains. Bref, on retrouve encore une fois des morales importantes dans le roman de Dixen, sans qu’il nous l’impose. Ça rend le roman encore plus intéressant ; pour ma part, je n’ai pas eu l’impression de lire ce livre pour rien, malgré quelques longueurs. Cette lecture ne m’a pas appris quelque chose de nouveau, mais elle a engendré des réflexions importantes et c’est ça que je recherche dans la science-fiction.
Les personnages sont également intéressants, même s’ils peuvent nous taper sur les nerfs dans les premières pages, je l’avoue. On a droit à une personnage principale forte, une suante (la plus basse caste), de caractère et un haut-gradé de la société, un prince, qui a tout perdu à cause d’un accident. Ce sont deux personnages principaux forts qui vont être obligés de se côtoyer pendant quelques jours, et laissez-moi vous dire que l’aventure ne sera pas de tout repos ! Surtout avec les quelques personnages secondaires qui s’ajoutent à la quête.
Je ne vous en dis pas plus sur l’histoire, mais après un début un peu lent à démarrer, les rebondissements ne s’arrêtent plus (sans que ce ne soit trop lourd) et les révélations nous parviennent au compte-goutte. On ne peut s’empêcher de continuer notre lecture pour en savoir plus sur l’univers et, aussi, avouons-le, parce qu’on veut savoir s’il y aura une romance ! Je ne vous spoile pas, mais disons que j’aurais aimé avoir un peu plus de romance entre les deux personnages qui ont des sentiments l’un pour l’autre. Je ne vous dis pas qui ils sont, puisque vous devez lire le roman, cependant j’ai bien aimé cette touche de légèreté.
En conclusion, Extincta est une très bonne lecture de science-fiction qui traite d’un sujet important : l’environnement et les conséquences que l’activité humaine pourrait avoir dans des siècles. Il y a quelques longueurs et il faut vous accrocher au début, mais c’est une lecture qui vaut la peine d’être découverte !
Un commentaire sur “Chronique : Extincta”