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Les avis de Dystopia Girl, c'est le partage de lectures et d'avis !
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Hello,
Je rattrape enfin mon retard sur mes services presses, et on commence aujourd’hui par Eternita, publié chez Hugo Romance (poche et broché).
Premièrement, ne lisez pas le résumé si vous ne voulez pas être spoilé. Il spoile une grosse partie de l’intrigue, et c’est dommage.
Ce roman m’attirait un peu puisque j’avais entendu pas mal de bons retours ; malheureusement ça ne l’a pas fait avec moi. Je ne cherche pas nécessairement l’originalité dans une romance, mais plutôt l’attachement aux personnages et les émotions. Le problème, c’est que la romance arrive hyper rapidement ; en seulement deux semaines, ils se rencontrent, ont une petite rivalité, se sautent dessus puis se disent *Je t’aime*. Non seulement ça ne m’a pas paru réaliste, mais il n’y a pas eu d’évolution au niveau des sentiments, j’ai trouvé ça dommage. Je suis restée assez indifférente tout au long du roman. J’aurais aimé aussi ressentir un peu de romance dans les scènes de sexe puisqu’ils se disent amoureux.
En ce qui concerne la personnage principale, il n’y a pas eu d’évolution. Elle se drogue pour échapper à ses tourments et qui couche avec tout le monde, sans penser aux conséquences, pour oublier tout. Elle est un peu trop chanceuse de ce côté et il ne m’a semblé y trouver de réflexion/évolution, c’est vraiment dommage. Elle se décrit comme badass, or je n’ai pas ressenti ça du tout (même le contraire). Du coup, je n’ai malheureusement pas accrocher à ce personnage.
En ce qui concerne Alexis, le garde du corps, eh bien, on ne sait pratiquement rien de lui, alors il m’a été difficile de m’attacher à lui. J’aurais aimé apprendre à le connaitre, en savoir un peu plus sur son passé et sur sa personne. Sa dévotion envers sa cliente est touchante, mais elle aurait pu l’être davantage, je pense. J’ai trouvé aussi qu’il cédait assez facilement à sa cliente, lui qui se promettait de ne pas commettre la même erreur une deuxième fois.
Si vous voulez de l’action, vous ne serez pas déçus de ce roman ! La deuxième moitié du roman se concentre sur de l’action, et ça ajoute du dynamisme à l’histoire. Malheureusement, il nous manque des réponses à cet événement (ceux qui l’auront lu comprendront de quoi je parle), et j’ai eu une sensation d’inachevé. Je pense que l’auteure aurait pu prendre plus de temps pour développer l’intrigue, le suspense, et nous donner quelques réponses ! Vers la fin, il y a beaucoup de sauts dans le temps, et beaucoup de *tell*, peu de *show*, c’est dommage.
Vous l’aurez compris, cette lecture n’était pas pour moi. Toutefois, il pourrait plaire à d’autres, surtout que la plume est fluide, la qualité éditoriale est superbe et ça se lit rapidement. Il ne s’agit pas d’une simple romance, mais une romance avec de l’action, ce qui change. L’auteure réussit à bien décrire, somme tout, l’univers malsain dans lesquels les personnages évoluent.
Hello, on se retrouve aujourd’hui pour une chronique sur un nouveau roman de Colleen Hoover ! Si j’ai adoré le début, la fin m’a laissée plus mitigée.
On suit le personnage de Sloan, une jeune femme aux études plongée dans une relation toxique. Si elle veut partir le plus loin possible d’Asa, son petit ami, elle ne peut pas, et est donc condamnée à subir sa volonté. Jusqu’au jour où un mystérieux Carter apparait…
Avant tout, il faut savoir que ce roman n’est pas du tout adapté à tous les publics. Il y a des scènes difficiles, parfois explicites, alors si vous ne vous sentez pas capable de lire tout ça, ce roman n’est pas fait pour vous. Même moi, j’ai eu les larmes aux yeux à plusieurs moments, espérant que la scène finisse au plus vite.
Ce roman est difficile, surtout la première partie. On nous montre la réalité des relations amoureuses toxiques ; abus sexuels, abus tout court, manipulation, chantage, mensonges, violence, insultes… L’auteure aborde tous les points et, franchement, c’est dur. Comment une personne dite amoureuse peut commettre de tels horreurs ? C’est ce qu’on va voir dans cette histoire…
L’histoire alterne le point de vue de Sloan, Asa et… Carter ! Carter est un nouvel associé d’Asa, mais n’est pas comme les autres amis/collègues de son petit ami… On finit par s’attacher à tous les personnages (oui, oui, même à Asa) ; Colleen Hoover a ce pouvoir de construire des personnages et des relations amicales formidables. On espère fortement que Sloan va se sortir de cette relation toxique, que Carter l’aidera.
Si j’ai adoré la première partie du roman, je suis assez mitigée sur la dernière partie. J’ai beaucoup aimé la façon dont l’auteure traite le sujet des relations toxiques et de toutes les conséquences, mais j’ai trouvé que la fin était un peu longue et qu’on ne s’intéressait pas assez à la romance. Lorsque je lis une romance, c’est pour avoir de la romance !
En résumé, ce fut une bonne lecture, avec un début génial et des personnages très attachants, mais il manquait un peu de romance vers la fin, à mon avis.
Hello, aujourd’hui, on se détache un peu de la littérature, afin de parler de la fibromyalgie. J’en suis atteinte, et j’ai accordé une entrevue récemment à propos de ma condition. Il est important pour moi de parler un peu plus de cette condition qui est trop souvent mise de côté.
MG : La fibromyalgie est une maladie qui touche 1,6 % de la population française adulte, en particulier les femmes. Peux-tu nous parler de cette maladie ?
La fibromyalgie est une maladie encore méconnue des médecins, alors il est difficile de bien en parler, surtout qu’elle diffère chez certains individus. Au Canada, c’est de 2 à 3,3% de la population qui est affectée et souvent, elle est non diagnostiquée.
La fibromyalgie peut arriver d’un coup, sans antécédents médicaux, ou suite à un accident ou à un traumatisme. Dans mon cas, on soupçonne qu’elle soit présente depuis ma naissance, ce qui expliquerait plusieurs de mes comportements étranges étant bébé. J’ai récemment appris que deux membres de ma famille aujourd’hui décédés étaient atteints de fibromyalgie.
À la base, la fibromyalgie résulte d’une anomalie dans le système nerveux central responsable de gérer la douleur. Lorsqu’un signal de douleur est envoyé au cerveau, notre cerveau interprète le signal de douleur plus fort. Donc, se cogner l’orteil cause beaucoup de douleurs à une personne atteinte de la fibromyalgie qu’une personne normale. Les gens touchés par cette pathologie ont tous des degrés différents ; par exemple, moi, un simple toucher me cause des douleurs dans tout le corps. Les douleurs telles que celles liées à la menstruation, aux maux de ventre et de tête sont également multipliées. Et il arrive que certaines personnes ressentent des douleurs même s’il n’y aucune cause. Évidemment, il n’y a pas de radiographie prouvant ces douleurs puisque tout commence dans le système nerveux.
Comme toute maladie, les degrés de souffrance sont différents, et tous n’ont pas les mêmes symptômes. En général, les douleurs sont difficiles à décrire ; sensations de brûlures sur tout le corps, sensations de coups de poignard, fourmillements, chocs électriques, douleurs dans les os, fatigue, contusions, courbatures. Plusieurs symptômes accompagnent les malades : fatigue continuelle, mobilité réduite, troubles de la mémoire, syndrome du colon irritable, migraines, peau marbrée et parfois translucide, douleurs menstruelles intenses, problèmes de sommeil ainsi que des troubles de l’humeur, telles que l’anxiété et la dépression.
Certains sont capables de vivre au quotidien avec cette pathologie tandis que d’autres sont incapables d’être fonctionnels. L’état peut empirer, comme s’améliorer. C’est une maladie difficile à diagnostiquer, et beaucoup de médecins refusent même de croire à son existence.
MG : Y a-t-il un moyen de te soulager de la douleur chronique ?
Anonyme : Dans mon cas, je suis médicamentée, après plusieurs essais et erreurs, mais la douleur ne part pas. Le seul moyen de me soulager est donc de prendre des bains très chauds. Lorsque je suis dans l’eau chaude, mes douleurs s’amenuisent. En effet, le chaud aide souvent, tandis que le froid cause des douleurs intenses aux gens atteints de la fibromyalgie.
MG : Quand et comment as-tu été diagnostiqué ? Est-ce que le diagnostic a pris du temps ?
Honnêtement, je n’ai pas été diagnostiquée officiellement encore. La fibromyalgie est une maladie ressemblant à plusieurs autres, alors il est difficile de la diagnostiquer. Cela fait aujourd’hui deux ans et demi qu’un spécialiste me suit, et mon parcours médical n’a pas été de tout repos. Il m’a parlé souvent de la fibromyalgie puisqu’il y a beaucoup de jeunes femmes avec les mêmes symptômes que moi qui en sont atteintes, mais attendait de voir si d’autres symptômes apparaitraient. Avec la COVID, je le vois moins souvent, alors nous n’avons pas eu le temps de poser un nouveau diagnostic. Pour l’instant, je suis toujours diagnostiquée avec un « syndrome douloureux ». Après deux ans et demi de mauvaises expériences, j’ai hâte de l’avoir !
MG : Comment vis-tu cette maladie au quotidien ? Est-elle un poids pour toi ?
Anonyme : Ma maladie est un immense poids. Plusieurs personnes m’ont conseillé de ne pas dire « ma » maladie, mais je continue de le dire parce qu’elle fait partie de moi. J’y pense toutes les secondes de ma vie parce que c’est elle qui est au contrôle. Dans mon cas, j’ai mal en tout temps, 24h/24. Et il arrive que j’aie des moments de crise, là c’est l’enfer. Pendant trois-quatre jours, la douleur est si intense que je n’arrive à faire rien, parfois j’ai de la difficulté à marcher. La douleur est à son comble et, pourtant, il n’y a rien qui explique cette douleur. Elle arrive d’un coup, c’est tout.
Pour ma part, ce sont mes jambes les plus affectées, elles sont extrêmement douloureuses. Puisqu’elles sont importantes pour marcher, vous vous imaginez le calvaire que marcher longtemps, courir ou même tout simplement monter les escaliers jusqu’à ma chambre peut être. Les petits gestes de la vie deviennent synonymes de douleur.
J’ai également mal aux mains, et je suis auteure. Écrire mes romans est donc douloureux, je dois dépasser cette souffrance pour effectuer ma passion, même si parfois je n’ai pas le choix de reposer mes mains.
Depuis que je suis atteinte plus fortement de la fibromyalgie, il y a donc deux ans et demi, je n’ai pas un parcours scolaire normal. Lorsque nous étions encore en présentiel, je manquais énormément de cours puisque je ne pouvais pas me rendre à l’école ou simplement m’asseoir sur une chaise sans avoir mal. Ma concentration est également mise à l’épreuve, avec la douleur qui me déconcentre.
Pendant la première année, je ne sortais que très rarement, j’ai manqué un tas de belles activités entre amis puisque mon corps ne me le permettait pas. Aujourd’hui, j’ai réussi à me donner un coup de pied dans le derrière et à vaincre un peu ma douleur pour m’amuser, mais je n’ai pas la même force que mes amis. Je ne peux pas marcher durant des heures, sinon je vais avoir une énorme crise de douleur qui va me clouer au lit les jours suivants. Je ne peux pas courir, même quelques mètres.
Et quand je suis en crise, ce qui représente environ 10 jours par mois, eh bien, je ne peux rien faire d’autre que rester dans mon lit et écouter des séries.
MG : Il arrive très souvent que les personnes ayant des maladies graves, empêchant à certaines activités sociales, développent un attrait pour un domaine, un hobby ou un domaine. En as-tu un ? Si oui, lequel ? Et ta maladie est-elle la source de cette passion ?
J’en avais un avant la maladie, mais ma condition l’a amplifiée. L’écriture. J’ai toujours aimé écrire, mais c’est vraiment la maladie et le temps passé seule à la maison qui m’ont poussée à bien développer cette passion. Les huit premiers mois qui ont suivi l’apparition des premières douleurs intenses, j’ai écrit un roman : S’il suffisait d’aimer. J’ai dû prendre plusieurs pauses pour reposer mon corps, mais je suis arrivée jusqu’au bout et il est maintenant publié en maison d’édition.
Ensuite est venu une panne d’écriture d’un an. Je ne me sentais pas capable d’écrire et j’avais perdu le goût. Heureusement, j’ai recommencé en octobre et, depuis, j’ai écrit deux romans terminés. Je n’avais jamais écrit aussi vite !
L’écriture est donc une façon d’oublier ma maladie, même si j’ai écrit un témoignage que j’ai auto-publié afin de parler davantage des maladies physiques invisibles.
MG : Que penses-tu du fait que la fibromyalgie n’entre pas dans l’ALD ? C’est-à-dire dans les 30 maladies chroniques reconnues.
Ça ne m’étonne même pas. Plusieurs médecins ne croient même pas à l’existence de cette maladie, donc il y a du chemin à faire. Contrairement à d’autres maladies chroniques, on ne voit rien sur les radiographies ; il n’y a pas de trace d’arthrose ou d’arthrite. C’est une maladie invisible tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du corps. Malheureusement, on en parle trop peu, au profit des maladies bien visibles.
MG : Pour aller plus loin suite à la précédente question, est-ce que les personnes ayant la fibromyalgie sont intégrées à la société ? Comment sont les gens autour de toi (dans le milieu médical, scolaire ou encore familial) ?
Je ne connais personne de mon entourage proche qui soit atteint de cette pathologie, alors je vais me répondre pour moi. Clairement, non. Peu de gens autour de moi avaient déjà entendu le mot fibromyalgie avant que je leur en parle. Même si j’explique la maladie et mes douleurs, j’ai le droit aux fameux Force-toi un peu, C’est dans ta tête, T’as pas l’air malade. La totalité de mes professeurs d’éducation physiques m’ont dit ces paroles, quelques-uns de mes professeurs et plusieurs membres de mon entourage. Ils ne voient pas ma maladie, ne connaissent pas cette maladie, donc ne la prennent pas au sérieux.
Si le milieu scolaire n’est pas adapté aux commotions cérébrales, imaginez un peu ce qui arrive lorsque vous avez la fibromyalgie. Lorsque je suis retournée à l’école après mes deux hospitalisations, l’école ne s’est pas adaptée. J’étais incapable de tenir un crayon et de taper à l’ordinateur, il a fallu énormément de temps avant qu’ils le comprennent. J’ai eu le droit à des jugements et de l’incompréhension de leur part.
En ce qui concerne le milieu familial, ma mère a tout de suite compris et m’a énormément épaulée, mais ç’a toujours été compliqué pour mes frères, mon père et mes grands-parents de comprendre. Il y a toujours cette mentalité que les femmes se plaignent plus et exagèrent. Je n’ai jamais vraiment senti qu’ils m’épaulaient, sauf il y a quelques mois lorsque je suis restée enfermée chez moi pendant un mois complet puisque j’étais incapable de descendre au rez-de-chaussée et de bouger un peu.
Et le milieu médical est clairement le plus gros problème en ce qui concerne l’intégration des gens atteints de la fibromyalgie. Je retrace mon parcours médical dans mon témoignage et il serait trop long de l’aborder ici, mais sachez que j’ai eu un grand nombre de rendez-vous. On m’a traitée de menteuse un million de fois, on a minimisé mes douleurs, on a ri de moi, on a prétexté que c’était mes règles qui me faisaient souffrir (aucun rapport !). Bien plus tard, alors que j’avais enfin trouvé un médecin qui me croyait, il m’a référée à un rhumatologue. J’ai hurlé à chacun de ses touchers, en douleurs, et cet homme m’a dit « Arrête de te plaindre, il y a beaucoup de gens qui souffrent plus que toi. Dans deux mois, ce sera fini. ». Deux ans après, j’ai toujours mal.
Il y a énormément de médecins qui ne pensent pas aux maladies invisibles, qui les minimisent ou qui associent les jeunes femmes à des plaignardes. Il faut que ça change.
MG : As-tu une prise en charge au Québec (remboursement des visites médicales, notamment) ?
Au Québec, les rendez-vous à l’hôpital et à la clinique ainsi les hospitalisations sont entièrement remboursés par le gouvernement, peu importe l’état de santé. Il n’y a que les rendez-vous en clinique privée qui sont payantes. Je suis suivie depuis deux ans et demi par un spécialiste de médecine adolescence à l’hôpital, il m’a pris en charge vers la fin de l’adolescence. Bien que je sois une adulte maintenant, il s’occupe de moi jusqu’à ce qu’un médecin de famille me soit attribué. Non seulement j’ai un rendez-vous chaque deux mois, mais j’ai également accès à un expert gratuitement, ce qui est rassurant. Je ne débourse donc rien de son côté-là.
Quant aux médicaments que je prends, ils sont remboursés en grande partie par le gouvernement tant que je vis chez mes parents.
MG : Souhaites-tu rajouter quelque chose ?
On parle de plus en plus des maladies invisibles, mais souvent de celles mentales et pas physiques. Il y a un tas de maladies inconnues du grand public. Ce n’est pas parce qu’on n’en parle et qu’on ne les voit qu’elles ne sont pas douloureuses. Elles peuvent détruire des vies. Alors, je vous en prie, ne jugez pas et essayez de comprendre ces personnes, c’est la moindre des choses. ❤
Hello, me voici pour mon avis sur Eden Island, l’un des derniers romans parus chez Inceptio !
Grande fan de science-fiction et des couvertures de Lysiah Maro, il était impensable pour moi de ne pas me procurer ce superbe roman. Je ressors de ma lecture assez mitigée.
Un premier tome d’une série de science-fiction d’à peine 300 pages, ça me rendait un peu sceptique. Comment installer les bases de ce nouveau monde et ses enjeux, comment construire les relations entre les personnages et amener une intrigue dans tout cela en à peine 300 pages ? Souvent, dans ces cas, il y a un manque d’approfondissement, et c’est ce qui est malheureusement arrivé.
Eden Island, qu’est-ce que c’est ? C’est une société paradisiaque, à l’image du Jardin d’Eden de la Bible, la perfection avant la déchéance. Analia y vit, jeune femme entrant dans le monde des adultes. Elle se rendra vite compte que ce monde cache, sous sa supposée perfection, bien des secrets… Aylan, lui, ne vit pas sur l’île, mais dans un petit village qui tente de survivre à la faim et aux attaques des autres tribus, dans un monde dévasté par les humains. Lorsqu’un homme venu d’Eden Island lui propose de s’installer avec eux, il n’aura pas le choix de le suivre… mais ce qu’il ne sait pas, c’est que sortir de l’île est interdit…
L’auteure nous dépeint un monde futur très intéressant. Après des siècles et des siècles de maltraitance, la terre s’est retournée contre les humains. Ces derniers se sont regroupés en petits groupes et tentent de survivre, tandis que d’autres ont construit une société paradisiaque, tout ça basé sur un système de récupération et réutilisation des déchets, qui ne manquent pas. L’idée est super intelligente et, en plus, conscientise les lecteurs sur le fléau des déchets et la chance que nous avons de ne manquer de rien.
Une société intelligente, de la science-fiction… le tout avait un bon potentiel, mais de mon côté, j’ai trouvé que tout s’enchainait trop vite, sans profondeur. On a à peine le temps de comprendre la société qu’Aylan arrive sur l’île et 100 pages plus tard, il y a un baiser. J’avoue avoir fait un saut. D’après ce que j’ai ressenti, ils venaient à peine d’être amis – l’auteure ne s’attarde pas sur leurs moments passés ensemble et leurs ressentis -, et là ils ont des sentiments ? Il aurait fallu plus de moments passés ensemble, pour qu’on voie une certaine complicité entre eux, qu’on voie une éclosion de sentiments. Il faut dire que l’auteure ne se concentre sur les gros événements de la trame et fait de gros bonds dans le temps, ce qui n’aide pas à s’attacher aux personnages. J’aurais vraiment aimé plus d’approfondissement pour m’attacher aux personnages, comprendre leurs ressentis, me plonger dans le récit. Ça m’aurait permis de ressentir des émotions pendant ma lecture !
Sinon, petits problèmes de concordance de temps par moments, mais globalement, la qualité éditoriale est superbe. Mention spéciale à la révélation choc de la fin ; l’auteure a su me prendre totalement par surprise, je ne m’y attendais pas du tout, et c’est une réflexion très intéressante.
Bref, j’ai bien aimé ma lecture, ainsi que le concept du récit, et je lirai la suite lorsqu’elle sortira, mais le texte manque de profondeur malheureusement. Par contre, ceux qui n’aiment pas les briques de 500 pages aux descriptions longues, vous serez ravis !
J’adore les écrits de Jessica Hailey.
Auteure que j’ai découverte sur Wattpad il y a quelques années, j’ai dévoré plusieurs de ses récits, et c’est enfin ce printemps que j’ai acheté ses romans parus en maison d’édition. The Ugliness of Beauty est l’un des seuls romans de l’auteure que je n’avais pas lus, et ce fut une très belle lecture. Un coup de coeur même !
Ce récit nous plonge dans le monde des mannequins et on y voit tout, de la lumière au (très) sombre. On a beau connaitre la réputation de cet univers qui peut virer au malsain, ce roman nous aide vraiment à comprendre tous les enjeux. Troubles alimentaires, chantage sexuel et émotif, compétition malsaine, journées de travail interminables, abus… Parce que, oui, être mannequin, ce n’est pas seulement gagner une belle somme d’argent, c’est aussi un monde de requins où il faut se battre pour garder sa place.
Jessica Hailey décrit à la perfection les enjeux de cet univers au travers d’America, la fille du Directeur ambitieux d’une agence importante de mannequinat, et d’Elijah, un homme qui cherche par tous les moyens à intégrer cette fameuse agence. Entre une héritière qui ne veut pas marcher dans les traces de son père et un mannequin à la recherche d’une place en agence, vous ne manquerez pas d’actions !
Les émotions sont superbement décrites. L’auteure nous fait rire, pleurer et sourire avec ses personnages. Personnages auxquels on s’attache tout de suite, que ce soit les personnages principaux ou secondaires. On vit le récit avec eux, carrément. Finir l’histoire a été un vrai deuil, j’aurais plu d’America et Elijah !
La plume de Jessica est très, très fluide. Elle allie poésie et justesse afin de nous divertir, donner vie à des personnages et passer des messages importants. Il y avait un peu trop d’allusions sexuelles à mon goût, mais sinon, je n’ai absolument rien à redire sur cette romance qui m’a divertie. Vivement le prochain roman de l’auteure qui sort début mai !
Hello, aujourd’hui on se retrouve pour la chronique sur la suite d’Utopia, qui avait été un énorme coup de coeur. Je vous conseille d’ailleurs de relire Utopia avant de lire ce roman, pour ne pas être perdu. J’avais très hâte de découvrir cette suite et de rencontrer les nouveaux personnages, ainsi que les anciens. Je suis finalement ressortie de cette lecture assez satisfaite, mais mitigée sur certains points.
Retrouver les personnages d’Utopia quelques années après les aventures du roman était très agréable, moi qui m’étais tellement attachée à eux. Mais l’auteur étant un auteur Inceptio, j’ai dû dire adieu à certains d’entre eux pendant le récit. Depuis, certains personnages ont vécu des épreuves difficiles, ils ont évolué mais restent les mêmes.
On découvre, dans ce récit, qu’Utopia n’est pas la seule société qui s’est construite après le Cataclysme. Nous suivons donc les aventures de personnages, nouveaux et anciens, dans deux autres sociétés qui se sont développées autrement. Une ville sous-marine et une autre dans un gouffre, dans ce qui ressemble à un désert. Les deux fonctionnements de ces sociétés sont expliqués en détails et, parfois, il y avait trop d’informations en même temps. Certains concepts n’ont pas été assimilés ; je pense que l’auteur aurait très bien pu faire deux tomes pour nous permettre de bien saisir et comprendre les deux sociétés et leurs liens entre elles.
Il y a pas mal de points de vue différents, parfois plusieurs changements de points de vue dans un même chapitre. Personnellement, je n’ai nullement eu de confusions, j’ai beaucoup aimé avoir différents points de vue, même si parfois, il y a quelques informations que je n’ai pas saisies.
Outre ce point, j’ai beaucoup aimé le récit. J’aurais aimé un peu plus de temps morts pour absorber toutes les informations et ralentir le rythme, mais la vitesse du récit a aussi quelque chose d’oppressant qui ajoute beaucoup à l’histoire.
Quant à l’originalité, elle est toujours présente. Je pense notamment à l’identité de Destiny ; je ne m’y attendais pas du tout ! Mais l’explication est super bien amenée, et ça ajoute, une fois de plus, beaucoup au récit.
Alors, finalement, j’ai adoré cette suite, malgré une quantité importante d’informations données. Je vous encourage fortement à découvrir cette suite qui vous fera rêver et passer un excellent moment en compagnie de nos personnages préférés !
Nous revoilà pour la chronique d’un autre roman de Colleen Hoover que j’ai beaucoup aimé, soit À première vue.
Cette auteure a le don de nous faire passer par un tas d’émotions différentes, et ce roman n’est définitivement pas une exception à la règle. Dans une famille, il peut y avoir bien des secrets…
Si la plupart des personnages de l’auteure ont habituellement la vingtaine, on se concentre ici sur une jeune fille, Merit, de dix-sept ans. Pourtant, je n’ai pas ressenti une impression de Young adult, ce roman est dans la même lignée que ses autres romances, avec des personnages un peu plus jeunes.
Bref, Merit a 17 ans, et elle n’est pas comme les autres. Elle ne s’entend pas très bien avec sa jumelle Honor, elle collectionne des trophées qu’elle n’a pas gagnés, et vit dans une église achetée par son père (athée) en compagnie de la femme de ce dernier, de son ex-femme (la mère des jumelles), du petit et du grand frères de Merit. Une famille dysfonctionnelle en apparence, surtout lorsqu’on sait que le père a acheté l’église pour nous plus entendre le chien du pasteur, et qu’il vit sous le même toit que son ex-femme cancéreuse qu’il a quittée pour son infirmière, avec qui il a eu un fils… toute une famille !
Merit se sent étouffée, pas à sa place, écrasée par les secrets et les non-dits. Son humeur ne s’améliore pas lorsqu’un beau gosse, aka le copain de sa jumelle, déménage chez eux, lui qui est si séduisant…
Les secrets de sa famille, c’est lourd. On le ressent très bien dans ce roman puisqu’on voit une certain descente aux enfers pour Merit, jusqu’à ce qu’elle ait des pensées noires. Il y a eu des moments très difficiles dans ce roman. Comme quoi les problèmes des parents finissent toujours par se répercuter sur les autres membres de la famille. C’est difficile, dur, parfois triste, parfois drôle. Vraiment, on passe par toutes les émotions possibles. L’auteure réussit à nous glisser dans la peau d’une adolescente dépaysée, qui ne sait plus où donner de la tête et qui se sent profondément perdue.
J’ai également aimé le fait que Merit croie en Dieu ; enfin, un personnage qui n’est pas athée ! Elle ne semble pas catholique, mais protestante, comme moi, alors ça fait plaisir à lire. À une époque où on désire de la diversité, on met trop souvent de côté la diversité des croyances ; c’est une des première fois que je lis un roman où le personnage n’est pas athée… Ce qui est irréaliste puisqu’il y a beaucoup de croyances différentes, surtout aux États-Unis où une très grande majorité de la population est chrétienne. L’auteure n’y est pas allée dans les clichés, mais dans une jeune femme qui a des doutes, qui croit en Dieu mais se pose tout de même des questions, qui n’est pas décrite comme une sainte-nitouche. Enfin un personnage chrétien bien réaliste ! J’ai beaucoup aimé aussi les échanges entre elle et son père athée ; l’un et l’autre cohabitent très bien, et c’est ce que je souhaite voir dans plus de romans.
Bref, encore une fois, Colleen Hoover a frappé très fort. Cette romance traite de sujets importants et touchants, elle nous plonge dans des émotions fortes et elle nous fait passer un super moment. J’aurais aimé avoir plus de moments de romance entre nos deux protagonistes, mais sinon, j’ai tout simplement adoré !
Pour mon cours de littérature, je devais rédiger un avis sur La servante écarlate. Je vous le présente ici.
On dit souvent que les dystopies sont un reflet exagéré de notre société. Hunger Games représente le fossé entre les riches et les pauvres et Player One, l’addiction aux jeux vidéo. La servante écarlate serait donc un reflet de la misogynie et des conditions de vie des femmes.
La servante écarlate est un roman dit de science-fiction dystopique publié pour la première fois en 1985, par l’auteure canadienne Margaret Atwood. On y suit le quotidien de Defred, une servante sexuelle. Le récit se concentre sur ce personnage et ses souvenirs, mais il y a quelques apparitions du Commandant et de son Épouse, les propriétaires de Defred, ainsi que son mari et sa fille, dans ses souvenirs. Cette nouvelle société se situe aux États-Unis, qui ne s’appelle plus ainsi.
La servante écarlate se veut un roman féministe. À mon sens, il ne l’est en rien. Le concept de la servante sexuelle, destinée aux familles riches dont la femme est infertile, est loin d’être une exagération ou une nouveauté. Depuis la nuit des temps, des femmes sont violées pour assurer la descendance d’un homme vieux et riche. À aucun moment l’auteure ne dénonce l’atrocité de ce geste ni ne décrit les émotions de Defred pour nous faire comprendre l’horreur de cette situation. Un lecteur ne comprenant pas le deuxième degré pourrait tout à fait trouver cela normal.
Je trouve aussi que la dévalorisation des femmes et l’espèce de système de castes n’ont pas beaucoup de sens ni de cohérence ici. Ils se basent sur de minuscules extraits de la Bible, pris hors-contexte, pour expliquer leurs propos, alors que ces mêmes extraits n’ont strictement aucun lien avec le concept de dévalorisation de la femme et de reproduction à tout prix. Ce système a été mis en place il y a quelques années seulement, il doit bien y avoir des milliers de femmes qui ont lu la Bible avant que cela ne soit interdit, surtout que les Américains sont très croyants. Aucune ne se rappelle tous les passages signifiant l’égalité de l’homme et la femme, le mal de l’infidélité et du viol ? Aucune ne se souvient des passages parlant de la reproduction, qui n’ont pas du tout le sens que les hommes de cette histoire lui donnent ? Cela me semble impossible. Dans un pays aussi croyant, avec des femmes aussi intelligentes, ainsi qu’une société assez moderne pour les années 1980, il est impossible que la moitié d’une population se soit fait dominer. Elles étaient assez nombreuses pour renverser les hommes. De plus, comme cette mentalité arriérée n’était présente que depuis quelques années, dans le roman, il est impossible qu’en aussi peu de temps, une population aussi immense soit aussi docile. On parle ici d’un pays avec des centaines de millions de personnages. Il aurait fallu plusieurs décennies, même un siècle, pour que le concept soit un peu plus crédible.
La première scène de viol ne m’a pas plu. Chaque individu réagit différemment à une telle atrocité, pourtant même après l’événement, Defred ne semble nullement ébranlée. Soit la scène manque de vraisemblance et de réalisme, soit l’auteure ne décrit pas du tout les émotions. En tout cas, dans la totalité du roman, je n’ai pas su me glisser dans la peau du personnage puisque l’auteure décrit des choses insignifiantes au lieu d’approfondir les émotions et les ressentis de Defred, ce qui est un élément primordial pour un roman de ce genre.
Outre l’invraisemblance du récit, le contenu n’est pas palpitant. On la décrit comme une dystopie, pourtant il ne se passe strictement rien. J’ai survolé bien des réflexions inutiles ou même répétitives, espérant trouver un peu d’action. Mon format de roman a cinq cents pages, l’auteure aurait pu le réduire à cinquante pages tellement il y a peu d’événements intéressants ! Ce livre regorge de descriptions inutiles, de répétitions dans les réflexions et les descriptions. Pour moi, un récit n’a pas besoin d’être aussi explosif qu’un film de Michael Bay, mais la moindre des choses, c’est d’inclure une trame narrative qui intéresse le lecteur.
J’ai également eu beaucoup de difficulté avec le style d’écriture de l’auteure ainsi que la construction de son histoire. Les erreurs de concordance de temps de la traduction française ne m’ont certainement pas aidée à apprécier la lecture, mais les confusions entre les souvenirs du passé, les réflexions du passé de Defred, les moments présents et les réflexions du moment étaient assez dérangeantes. Il était facile de se perdre puisqu’il n’y avait aucun indice d’un changement de temporalité, et j’ai donc fini par perdre tout simplement le fil et l’envie de continuer ma lecture.
En bref, ce roman acclamé est pour moi une immense déception. Non seulement il peut être dangereux entre les mains de lecteurs ne comprenant pas le deuxième degré, mais il manque de cohérence, de consistance, d’émotions, d’explications concernant les liens douteux avec la Bible et de clarté. On ne peut certainement pas considérer cette histoire comme une dystopie, plutôt comme un univers contemplatif dans un monde alternatif reprenant des éléments du passé qui possède d’immenses lacunes, notamment au niveau de la traduction.
Aujourd’hui, je vous parle d’une duologie publiée chez Inceptio Éditions. Il s’agit d’une science-fiction, mais elle se concentre plus sur le côté politique de la société de Menel Ara.
Titre : Menel Ara T.1 et T.2
Auteur : Vincent Dionisio
Genre : Dystopie/science-fiction politique
Nombre de pages : 400 chaque tome
Maison d’édition : Inceptio Éditions
Résumé :
Bienvenue à Menel Ara, la cité aux deux étages, rongée par les complots et les luttes de pouvoir, une abomination architecturale au carrefour de son Histoire.Quelque part dans la Basse-Ville, un homme essaie de rassembler ses idées. C’est une journée particulière. Et pas dans le bon sens du terme.Lorsqu’il lève les yeux, il voit la Haute-Ville, ce deuxième étage où les Grandes Familles ont élu résidence et d’où elles gouvernent la cité selon leurs propres intérêts. Il a toujours connu Menel Ara sous cette forme et il la méprise pour cela. Son frère, lui, y a plutôt vu une opportunité.Deux hommes le bousculent sans lui prêter attention. Ils parlent de quelqu’un qu’ils appellent F. Il connaît ce nom. Mais, comme beaucoup de ses concitoyens, il préfère ne pas y penser et s’en tenir éloigné.Un peu plus loin, il croise deux femmes habillées de robes. D’un coup d’œil, il remarque qu’elles arborent le même tatouage. Un triangle vert, au niveau du poignet. Ce sont des Putras, des disciples de Suryena. Décidément, cette cité n’a rien d’ordinaire.Mais l’homme n’a pas le temps d’y penser. Il est pressé. Aujourd’hui, il enterre son père.
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Il s’agit à la base d’un gros roman divisé en deux tomes, alors j’ai décidé d’attendre de tout lire avant de donner mon avis. Si la première partie est plus introductive, la deuxième se révèle riche en révélations et en actions. Si vous pensiez, après la lecture du tome un, que l’auteur ne serait pas sadique, détrompez-vous ! L’auteur est bel et bien un sadique, comme les autres auteurs Inceptio ! J’ai été surprise à de nombreuses reprises dans la dernière partie du récit.
On suit plusieurs points de vue, que ce soit de Gael, des gens de la Basse-Ville ou de la Haute-Ville. On fait la connaissance avec les Putras, une secte organisée autour d’un seul homme manipulateur, et des Martyrs, des terroristes réclamant l’égalité à grands coups d’attentats. Il y a également les membres des sept Familles, dans la Haute-Ville, qui semblent au bord de l’implosion. Tout s’écroule…
La politique n’est vraiment pas mon genre de roman. Donc je ne savais pas trop à quoi m’attendre de cette science-fiction tournant autour de la politique et pourtant… j’ai beaucoup aimé ma lecture ! Le style d’écriture est très fluide, les descriptions nous plongent très vite dans le bain. Attention à ne pas vous attacher trop vite aux personnages, il se pourrait qu’ils disparaissent plus vite que vous ne le pensez…
Ce roman nous montre la complexité de la politique. Les non-initiés peuvent très bien comprendre de quoi il s’en retourne, la lecture n’est en rien indigeste. Vous apprécierez cette lecture qui s’apparente à un jeu d’échecs. Au début, les différentes actions ont peu d’ampleur, mais plus la partie avance, plus les répercussions se font sentir. Plein de messages vous attendent au détour de cette lecture, êtes-vous prêt ?