Chronique : Sous un ciel d’abime

Hello ! On se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle chronique, soit celle du thriller Sous un ciel d’abime. Il s’agit du deuxième roman de l’auteur, la suite de Le Chercheur d’âmes, que j’avais adoré. Je vous présente brièvement mon avis sans spoiler en espérant vous convaincre de le lire.

Titre : Sous un ciel d’abime

Auteur : Steve Laflamme

Genre : Thriller

Nombre de pages : 350

Maison d’édition : Les Éditions de l’Homme

Résumé :

Quand les morts s’accumulent en vous, ils finissent par gouverner vos actes…

Devenu détective depuis sa débâcle dans la police, Xavier Martel enquête sur la mort insolite de Corine Quintal à Québec. Il découvre que la victime était liée à une organisation aux activités controversées dont le leader est un homme dangereux.

À Montréal-Nord, Donatien Deveau aspire à venger la mort de sa jeune sœur et enchaîne les délits qui scelleront son sort. Activisme extrême, meurtres sordides, occultisme et démons intérieurs: Martel et Deveau l’ignorent, mais leurs routes vont se croiser dans un feu d’artifice du destin dont personne ne sortira indemne.

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Mon avis

L’histoire se déroule quelques mois après Le Chercheur d’âmes, et nous retrouvons une fois de plus Xavier Martel. Si ce tome-ci explore moins la vie du détective, nous assistons bel et bien à l’expansion de son côté sombre… les noirceurs s’empareront-elles de Martel ?

Si cette suite est moins horrifique, elle n’en reste pas moins très intéressante. Les retournements de situation se succèdent, de plus en plus renversants, et les secrets se dévoilent. L’auteur nous offre un aperçu sur les gangs de Montréal, leur cruauté, leurs guerres, leurs enjeux et les conséquences sur la vie des Montréalais. Très intéressant de voir évoluer des gangs à Montréal et non à New York, comme la plupart des romans de ce genre. Parce que, oui, le Québec ne fait pas exception à la règle ; il y a des gangs, des réseaux de proxénètes et de prostitution.

Autre point intéressant, les deux points de vue. Nous suivons l’enquête de Xavier Martel (ainsi que ses mésaventures avec Prévost) et la quête de Donatien, un jeune homme brisé qui ne désire qu’une chose : connaitre la vérité. Leurs routes finissent par se croiser, dans une finale des plus intenses et sanglantes. Les masques tombent, les révélations fusent, les désirs de vengeance s’assouvissent…

Concernant la fin de ce roman, l’auteur a su une fois de plus me donner l’envie de connaitre la suite ; vivement le tome 3 ! Lire un roman d’auteur québécois – écrit par un de ses profs de cégep ! – est toujours agréable, et cela prouve qu’il y a de belles pépites littéraires.

Amis européens, vous ne serez pas déstabilisés par la langue (mais peut-être par l’histoire en elle-même !). Les expressions québécois se situent majoritairement dans les dialogues et une petite recherche vous permettra d’en apprendre plus.

Franchement, ce deuxième tome est pour moi une très belle découverte. Je me suis laissée emporter par la plume de l’auteur, les retournements de situation, le suspense, les tensions et les personnages. Il s’agit là d’un thriller qui vous surprendra et ne vous laissera pas indifférent !

Chronique : Forgive me

Hello ! Aujourd’hui, je vous parle de mon dernier service presse, envoyé par une jeune auteure auto-éditée. Merci encore à elle pour l’envoi papier !

Titre : Forgive Me

Auteure : Ari Augustin

Roman auto-édité

Genre : Romance

Nombre de pages : 356

Résumé :

« — Seulement, rappelle-toi que tu ne trouveras jamais une femme plus parfaite que moi, Adam.
Il ricana, amusé.
— Tu es narcissique, ma Beauté.
Vexée, je tapai mon index sur son torse en répétant chaque syllabe pour qu’il enregistre :
— Jamais. »

Lya Emilie James n’est nulle autre que la magnifique épouse du richissime duc anglais, Adam Larry James. Créatrice de mode renommée, femme de caractère, attitude de garce hautaine et un brin folle, on peut très bien croire qu’elle mène une vie de reine.

Seulement, quand on y fait bien attention, on constate qu’elle vit dans les bris du scandale qui emporte peu à peu son mariage vers la dérive. En froid avec son mari qui enchaine les maîtresses et qui refuse le divorce, elle essaye par tous les moyens de retrouver grâce à ses yeux pour se faire pardonner. Jusqu’au prochain coup bas d’Adam…

Mais alors qu’elle lui déclare la guerre, revendiquant ainsi son respect, son trône et ses droits, les choses prennent une tournure différente qui sème le doute dans son esprit.

Qui disait qu’être parfaite rimait à être une bonne épouse ?

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Mon avis

Premièrement, parlons de cette magnifique couverture ! Elle est probablement l’une des plus belles de ma bibliothèque et j’ai déjà hâte de voir à quoi ressemblera celle du tome deux… Et aussi, il y a de superbes illustration à chaque début de chapitre, elles sont superbes. Je vous le dis, c’est plus qu’un roman ; c’est une œuvre d’art !

Certains le savent, je suis plus difficile en matière de romance parce que j’aime qu’on sorte des sentiers battus. Et c’est exactement ce que nous propose ici l’auteure ! Pour ma part, c’est la première fois que je lis une romance avec deux protagonistes mariés qui ont fait, tous les deux, des erreurs et qui essaient en quelque sorte de se racheter. J’aime beaucoup le fait que les amoureux soient mariés, mais aussi plus âgés (vers la fin vingtaine). Du coup, j’ai trouvé que leur relation houleuse était plus crédible, et ça fait différent !

Parlons d’ailleurs de ces personnages aux caractères forts ! J’ai bien aimé le fait qu’il n’ait pas qu’un personnage au caractère fort, en fait… il y en a une tonne ! Donc, attendez-vous à des engueulades, à de l’action et peut-être même à un peu de sang ? (Chuuut) On retrouve également de la diversité au niveau des personnages, que ce soit au niveau de leur couleur de peau, de leur situation amoureuse… bref, je suis vraiment contente de cette diversité, sans qu’elle soit montrée, ni forcée ; tout est intégré en douceur comme si c’était normal, et ça l’est !

Vous l’aurez compris, ce genre d’œuvre, c’est un peu un pas en avant, un pas en arrière, sauf que je n’ai pas trouvé l’histoire si répétitive puisqu’il y a plusieurs retournements inattendus et que l’auteure s’assure qu’on ne s’ennuie pas. On a le droit à des discussions enflammées, des engueulades épiques, de la tentation, de la séduction et à bien d’autres choses auxquelles vous ne vous attendez pas…

Pour un premier roman, Ari Augustin frappe fort ! Elle ne se perd pas en cours de route et nous offre un roman de bonne longueur qui se dévore rapidement. Il s’agit là d’une excellente lecture pour passer le temps. La plume est fluide et les erreurs ne sont pas nombreuses ; on a là un excellent roman auto-édité. Toujours pas convaincus ? Voici 5 bonnes raisons de l’acheter !

1. L’auteure vient de Wattpad. Eh non, il n’y a pas que des chroniques et des romans clichés qui viennent de Wattpad ; il y a aussi de superbes romans comme celui-là.

2. C’est une œuvre auto-éditée. Il est temps d’encourager les romans auto-édités et de montrer qu’ils ne sont pas inférieurs aux romans édités en maison d’édition !

3. L’auteure est canadienne, donc pour moi, c’est encourager une auteure de ma région, et pour vous c’est encourager une auteure de la francophonie !

4. La couverture est superbe, ainsi que les illustrations. Vous DEVEZ avoir ce roman dans votre bibliothèque.

5. L’histoire est facile à lire, agréable, intéressante, qu’avez-vous besoin de plus ?

Bref, vous l’aurez compris, j’ai bien aimé ce premier tome. Pour moi, c’est un excellent premier roman pour l’auteure et malgré quelques fautes qui peuvent facilement être corrigées, on passe rapidement outre pour dévorer cette histoire intéressante et captivante !

Chronique : Le Chercheur d’Âme

Aujourd’hui, on se retrouve pour une chronique coup de cœur !

Titre : Le chercheur d’âme

Auteur : Steve Laflamme

Genre : Roman policier

Maison d’édition : Les Éditions de l’Homme

Nombre de pages : 461

Résumé :

ON L’APPELLE LE «CHERCHEUR D’ÂME». Chacune de ses victimes, retrouvée le visage ouvert, est porteuse d’un message qui semble narguer les policiers de l’Unité des crimes majeurs de la Sûreté du Québec. En présence d’un motif obscur, de références cryptiques et d’un mode opératoire aussi systématique qu’incompréhensible, le sergentdétective Xavier Martel ne ménage aucun effort pour mettre fin au cycle sanglant.

Prédateur de prédateurs, celui qui a déjà goûté à la violence crue fait de cette enquête une affaire personnelle. La seule chose qu’il ne peut se permettre de perdre, c’est du temps. C’était sans prévoir que la folie du tueur et le goût âpre d’une possible défaite le précipiteraient, lui aussi, dans ses derniers retranchements.

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Mon avis

Alors, j’ai eu la chance d’avoir Steve Laflamme, l’auteur, comme professeur de cégep la session passée. J’ai d’ailleurs beaucoup aimé son cours Littérature fantastique, science-fiction et policière, pendant lequel j’ai découvert de magnifiques œuvres. Alors, lorsque j’ai su qu’il avait publié plusieurs romans, j’ai été intéressée à en acheter un, surtout après le retour enthousiasme d’un de mes camarades de classe.

Et pour être honnête, je ne m’attendais pas du tout à ça.

J’ai toujours bien aimé les romans policiers, mais sans plus. Je suis une fan des séries policières, du genre Mentaliste, Élémentaire, CSI Miami, mais je n’ai jamais eu de grand coup de cœur pour un roman policier (mis à part Le Silence des Agneaux) , et encore moins québécois. Alors, en commençant ce roman, je pensais bien l’aimer, mais… pas autant.

Les 50-100 premières pages commencent doucement. On découvre un cadavre qui a subi des trucs horribles et on fait un peu connaissance avec le tueur, mais rien de bien traumatisant si vous êtes habitué au genre. Et après… bah, ça dérape. Les événements s’enchainent les uns après les autres et chaque fois qu’on se dit que ça ne peut pas être plus horrible, un truc horrible arrive. Et contrairement à ce qu’on peut penser, les événements inhumains en grande quantité ne sont pas de trop, juste pour faire peur. Ici, ils ont un but précis et l’auteur ne se perd pas dans des détails inutiles et dégoûtants, mais nous raconte l’essentiel. Parce que l’humain est capable des pires horreurs et il ne faut pas le cacher.

Pour être honnête, je me contentais de 50-75 pages par soir, moi qui lis très vite, afin de bien digérer les événements qui arrivaient ! Puis, le suspense était à son comble. Tout ce que je voulais, c’était tourner la page pour en savoir plus, toujours plus, et encore plus. J’ai été surprise bien des fois !

Autre point que j’ai particulièrement aimé : le fait que l’histoire ne s’arrête pas après l’arrestation du tueur. Je ne peux pas vous donner plus de détails ici, mais j’ai vraiment aimé tout ce qui se passe après, Ça change un peu de la structure du roman policier qu’on trouve dans les autres romans, sans s’en dévier totalement.

Et puis, la recherche qu’a fait l’auteur sur ce roman est juste phénoménale. On entre facilement dans le monde de la lutte et son histoire. Même moi qui suis loin d’être une passionnée de ce sport, j’ai appris beaucoup, oui, mais je me suis laissée entrainer. Parce que non seulement les explications sont bien amenées, mais l’intrigue que l’auteur a construit autour de ce monde particulier est génial. Je n’imagine même pas tout le travail effectué pour que ce roman naisse !

Bref, ce roman est pour moi un énorme coup de cœur. Étant fan d’horreur, j’ai été servie ici par tous les événements suspects, étranges, inhumains qui nous font réfléchir. J’ai le cœur au bord des lèvres tout au long de l’histoire, autant de dégoût que de stress. Parce que ce genre de romans nous montre non seulement la partie inhumaine de l’humain, mais la nature de ceux qu’ont dit *bons* (policiers, entre-autres). Si vous voulez un roman qui fait sourire, ce n’est pas le bon roman pour vous. Celui-là est plus qu’un roman policier et je ne dis pas seulement cela parce que je connais l’auteur. J’ai été happée par ce livre et j’espère que vous le serez aussi.

Et à tous ceux qui prétendent que la littérature québécoise est en voie de disparition, ce roman est l’une des nombreuses preuves que c’est faux. Elle regorge de pépites littéraires qui n’attendent qu’à être découvertes.

Un premier roman de l’auteur de ce calibre promet un deuxième roman excellent !

Chronique : Taquawan

On se retrouve aujourd’hui pour une nouvelle chronique. C’est ma première chronique négative. Toutefois, je n’ai pas eu l’envie d’ajouter des points positifs pour rendre mon avis plus positif, moins dur. Je me suis promise d’être honnête dans mes critiques, et c’est ce que je fais ici !

Titre : Taqawan

Auteur : Éric Plamondon

Maison d’édition : Le Quartanier

Genre : Inclassable

Nombre de pages : 200

Résumé :

« Ici, on a tous du sang indien et quand ce n’est pas dans les veines, c’est sur les mains. »

Le 11 juin 1981, trois cents policiers de la sûreté du Québec débarquent sur la réserve de Restigouche pour s’emparer des filets des Indiens mig’maq. Emeutes, répression et crise d’ampleur : le pays découvre son angle mort.

Une adolescente en révolte disparaît, un agent de la faune démissionne, un vieil Indien sort du bois et une jeune enseignante française découvre l’immensité d’un territoire et toutes ses contradictions. Comme le saumon devenu taqawan remonte la rivière vers son origine, il faut aller à la source…

Histoire de luttes et de pêche, d’amour tout autant que de meurtres et de rêves brisés, Taqawan se nourrit de légendes comme de réalités, du passé et du présent, celui notamment d’un peuple millénaire bafoué dans ses droits.

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Mon avis

Ce roman a été l’une de mes lectures obligatoires pour un cours de littérature. J’ai déjà lu Pomme S du même auteur (dont vous pouvez retrouver la critique sur ce blog) et ma lecture avait été très mitigée. J’adore l’écriture fragmentaire, mais elle a été trop poussée dans Pomme S, au détriment d’une intrigue cohérente et d’une lecture agréable.

L’écriture fragmentaire est beaucoup plus maitrisée ici, même si elle reste déstabilisante pour les non-initiés. Plusieurs chapitres ne semblent pas avoir de rapport avec le récit, notamment l’un uniquement composé d’une recette de soupe aux huitres, alors qu’on ne parle aucunement de huitres lors du récit. Une recette de saumon, par exemple, aurait été beaucoup plus crédible.

Contrairement à Pomme S, ce récit a un fil conducteur, qui prend beaucoup de détours par contre. Sauf que les chapitres très, très courts et les brusques changements de sujet nous empêchent de nous attacher aux personnages. Or, comment peut-on apprécier une histoire si on ne peut pas s’attacher aux personnages ? Déjà, une distance se met entre le lecteur et les personnages, ce qui rend la lecture moins captivante.

L’auteur se concentre beaucoup sur des détails peu importants et passe très vite sur l’action, sur ce qu’on veut savoir. J’ai sauté beaucoup de pages parce qu’elles n’apportaient rien à l’intrigue, n’étaient pas dans l’esprit du livre, ni intéressantes. Il aurait été plus judicieux, à mon avis, de décrire davantage les événements de la fin qui se sont déroulés si rapidement que je n’ai pas enregistré la moitié des informations.

Dernier point positif, mais non des moindres : les stéréotypes. Oh, les blancs québécois, de gros méchants, et les indiens, des gentils qui font pitié. L’auteur semble avoir oublié que les deux partis ne sont ni noirs ni blancs ; les québécois sont loin d’être tous aussi violents avec les autochtones, ça reste une exception et non une majorité. Ça n’excuse pas les gestes de la police à cette époque, toutefois. Pareil pour les autochtones… d’ailleurs, les gros problèmes d’alcool, de drogue, de pauvreté, de prostitution, de suicide, de crimes et de violence extrême ne sont quasiment pas évoqués, alors qu’ils sont très importants à la compréhension. J’ai eu un peu l’impression que l’auteur mettait les *blancs* dans le même panier, et c’est très dommage.

Mais sinon, l’écriture fragmentaire reste très intéressante, et il est toujours intéressant d’en savoir plus sur le mode de vie des autochtones. J’en ai appris plus sur leur mode de vie, malgré sept années à les étudier au primaire. Il aurait été intéressant de faire le parallèle avec la vie des québécois en 1981.

J’ai tout à fait conscience que ma chronique est très négative, mais malgré toutes les bonnes intentions de l’auteur, son roman reste incomplet et ne fait que passer brièvement sur tout ce qui nous intéresse, en plus d’alimenter des stéréotypes dont on tente de se défaire depuis plusieurs années. Je ne suis pas le public cible, et je l’admets, mais ma lecture aurait été plus agréable si ces erreurs avaient été évitées.

Toutefois, si vous aimez l’histoire, le Québec et les récits courts, ça vous plaira ! Il faut seulement faire sa part des choses. Si vous n’êtes pas communs avec l’histoire du Québec, vaut mieux faire quelques recherches en plus pour bien comprendre les deux côtés (québécois et autochtones) sans aucun stéréotype.

Chronique : Déviance

Je me dois d’être honnête avec vous ; j’adore la science-fiction !

Depuis toute petite, j’adore les films de science-fiction, et encore plus les romans. J’avoue être fascinée par ce que pourrait être notre futur si nous ne faisons pas attention à tel ou tel aspect de notre société. Comme plusieurs adolescents de ma génération, j’ai grandi avec les célèbres livres Hunger Games, Le Labyrinthe et Divergente, que j’ai bien aimés.

Mais il y a un problème. Tous ces romans sont américains et aucun roman québécois science-fiction ne m’a marquée. Il faut dire qu’ils sont très rares, surtout dans les romans jeunesse. J’en ai lu un seul et je pense que je n’étais pas le public cible parce que j’ai été déçue par le côté enfantin et peu développé de tout ce qui était science-fiction.

Alors, quand mon prof de littérature de genres nous a donné un roman de science-fiction québécois à lire, j’ai été ravie. Enfin, de la science-fiction de chez-nous ! Toutefois, est-ce que j’ai apprécié ma lecture ? Telle est la question !

Les vrais monstres ne sont pas ceux qui se cachent sous ton lit, mais des gens ordinaires, comme toi et moi. »
Montréal, 2102. Ils sont tous connectés. Connectés à la réalité augmentée. Connectés les uns aux autres. Pris au piège dans cet univers sombre où la déviance est la norme.
Dorothée Boudreau, une jeune trafiquante de Caelum, enquête sur ses origines. Lors d’une livraison de stupéfiants qui vire au cauchemar, elle sauve la vie dune toxicomane quadragénaire qui lui ressemble étrangement. Celle-ci lui confie un secret lourdement gardé : vingt ans plus tôt, on lui a volé son seul enfant.
Cette mère désespérée serait-elle sa génitrice ? Les recherches de la trafiquante sont rapidement interrompues. Un violent conflit éclate au sein de la famille Boudreau : ses cinq frères adoptifs sont enragés et lourdement armés. Personne n’est à l’abri.

Titre : Déviance

Auteur(s) : Stéphanie Sylvain & Withney St-Onge

Genre : Science-Fiction

Nombre de pages : 249

Date de parution : février 2019

Maison d’édition : ADA Éditions (Collection Corbeau)

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Mon avis

Quand j’ai vu que ce roman de science-fiction n’avait que 250 pages, je dois avouer que j’étais assez sceptique. Comment les auteures allaient arriver à introduire un monde différent du nôtre, créer des péripéties et conclure une histoire en 250 pages ? Ça me paraissait limite. Et pour être honnête, c’est un grand défaut du livre, à mon avis.

Tout se passe si vite qu’on a du mal à comprendre ce qui se passe. Les événements s’enchainent si vite qu’on n’a pas le temps de souffler un peu et de réfléchir à ce qui se déroule. Les auteures se concentrent beaucoup sur l’action et assez peu sur les ressentis ; j’aurais aimé avoir plus de descriptions au niveau des émotions de nos personnages. On nous mentionne les émotions, mais il n’y a pas de profondeur, et c’est dommage. Ajouté au fait que tout se passe trop vite, je n’ai jamais pu me glisser totalement dans le récit. J’ai la nette impression que les auteures ont voulu arriver à la fin trop vite.

Parlons-en, de la fin ! Quand je suis arrivée aux dernières pages, je n’avais pas du tout l’impression que l’histoire était terminée, mais qu’on était encore dans les rebondissements et péripéties. Ça renforce mon impression de fin trop vite, surtout que la fin était hyper décevante et trop facile. Okay, même si elle n’a rien fait, elle va en prison et elle meurt du cancer ? Un peu trop cliché, à mon goût, et c’est trop abrute. Dix pages auparavant, elle était encore en cavale et on avait pas du tout l’impression que la fin était proche.

Mais rassurez-vous, il n’y a pas que des points négatifs ! J’ai beaucoup aimé le fait que l’histoire se déroule au Québec, chez nous, dans la ville de Montréal. Non seulement ça fait différent des célèbres États-Unis, mais ça m’a permis de voir à quoi pourrait ressembler le futur si nous ne faisons pas attention à notre province. Très intéressant aussi, la façon dont on traite du souverainisme. Même si l’alternative proposée dans le roman ne me semble pas du tout réaliste, c’est intéressant de voir à quoi ça pourrait ressembler.

Bon, même si je suis un peu moins fan du fait que l’héroïne soit ENCORE une orpheline, les auteures ont réussi à nous mener en bateau quant à l’identité de sa mère biologique, et c’était rafraichissant. J’espère qu’à l’avenir, dans leurs prochains romans, elles iront davantage dans cette direction, éviteront les déjà-vus pour mener en bateau les lecteurs, c’est ce qu’on aime !

J’aime aussi tout ce qui est technologique, dans le roman. Les auteures ont donné autant de points négatifs que de points positifs aux avancées technologiques du livre, ce qui est on ne peut plus réaliste. Elles nous montrent que la technologie n’a pas que du bon ; par exemple, dans le livre, c’est ce qui a permis la découverte d’une nouvelle drogue qui fait des ravages énormes dans la population… et il est plus facile de pirater des programmes… bref, tout n’est pas rose, loin de là. Et ça fait changement de ces romans de science-fiction ou on présente la technologie quasiment comme un dieu sans défaut (ce qui est loin d’être le cas).

Parlons un peu de la plume. Premièrement, quelques erreurs grossières ont échappé au correcteur (exemple : je sort), ce qui est dommage. Mais ce qui m’a le plus dérangée, c’est que les auteures n’utilisent que des phrases courtes ! Non seulement ça donne un effet saccadé et malheureusement peu agréable, mais la lecture n’est pas fluide. Il faut absolument alterner entre phrases longues et courtes pour une meilleure fluidité.

En résumé, ce roman est très intéressant au niveau de la technologie et de l’endroit utilisé. Malheureusement, tout se passe trop vite et ça manque un peu de développement, on reste sur notre faim !