On se retrouve aujourd’hui pour la deuxième partie de mon compte-rendu de l’aventure Fyctia.
La première partie a été publiée six jours avant la fin du concours. Laissez-moi vous dire que ces derniers jours n’ont pas été de tout repos. Les histoires du top 5 n’ont pas arrêté de changer de place dans le classement. Je pouvais être deuxième le soir, avant de me coucher, et cinquième position le lendemain matin. Ça m’a rempli d’angoisse. J’étais si près d’atteindre la finale, je ne voulais pas abandonner.
Sauf que ce stress, cette envie de réussir, m’a poussée à faire des choix que j’ai regretté par la suite. J’ai posté deux chapitres en plus, que je réservais pour le manuscrit final, j’ai trop posté sur mes réseaux sociaux à propos du concours. Je n’étais pas fière de ces décisions et de m’être laissée emporter, alors je me suis retirée pendant quelques jours.
Puis, comme coup de pouce, une amie auteure (Eugénie Dielens, pour ne pas la nommer) a fait de la pub à mon roman. J’ai eu plusieurs nouveaux lecteurs, des commentaires, des votes et des encouragements. La veille de la fin du concours, j’étais deuxième, avec une bonne avance sur la troisième position. Je me suis endormie… et le lendemain, à la fin du concours, j’étais 5ème, avec 500 votes de différence avec la quatrième place. Pendant que je dormais, les membres du top 4 ont eu des centaines et des centaines de votes, ce qui est tout simplement énorme.
J’ai eu un petit pincement au coeur, je dois l’avouer. Surtout que j’ai vu que les membres du top 4 étaient tous des auteurs publiés (je le suis aussi, mais dans une maison d’édition très petite), ce qui expliquait leur nombre hallucinant de votes gagnés en peu de temps. J’ai vu beaucoup de pubs de ces auteurs, certains en majuscules et en se plaignant un peu. J’ai vu des groupes qui n’acceptaient pas la pub (et très sévères pour ceux qui ne respectaient pas cette règle) faire une exception pour inviter leurs membres à voter pour tel ou tel auteur du top 4. J’ai vu des auteurs intégrer un message de supplication dans leur news-letter à leurs fans pour les inciter à voter pour un ami auteur. Toutes des incitations aux votes et non à la lecture.
J’avais peut-être un pincement au coeur d’être si près du top 4, mais j’étais contente de ne pas m’être laissée aller à des discours larmoyants. J’étais fière que la majorité de mes votes provenaient d’auteurs et lecteurs déjà établis sur Fyctia et non de membres de ma famille/amis auteurs/inconnus se créant un compte sur Fyctia uniquement pour voter pour moi. J’étais contente de tous ces commentaires reçus, du magnifique retour de l’équipe Fyctia et de tous ces lecteurs qui croyaient en moi.
Et surprise, à la fin de la journée, j’ai appris que j’allais en finale. Les organisateurs ont décidé d’intégrer les 6 histoires ayant le plus de votes à la finale, et ça m’a comblée de joie. Mes efforts avaient été récompensés. J’allais en finale.
J’ai passé le reste de la journée sur un petit nuage, avant de me mettre au travail. J’avais jusqu’au 15 février pour finaliser mon manuscrit et l’envoyer au jury du concours. J’ai travaillé pendant deux semaines et demi, sans relâche, de longues journées durant. J’ai réécrit, corrigé et rectifié des passages suite au passage d’une bêta-lectrice. Je voulais terminer ma finalisation de manuscrit avant la reprise des cours. Et c’est ce que j’ai fait ; j’ai envoyé mon manuscrit il y a deux jours.
Maintenant, il ne me reste plus qu’à attendre. Les résultats peuvent tomber dans un mois comme trois mois. Je suis face à des auteurs déjà publiés, plusieurs fois. Je ne sais pas si j’ai une chance, mais je suis fière. Malgré mes quelques erreurs et certaines étapes catastrophiques du concours, je suis fière du produit que j’ai présenté. C’est une histoire importante à mes yeux, que j’espère partager avec le plus de lecteurs possible. Si je ne gagne pas, vous pouvez être sûr que cette histoire verra tout de même le jour en tant que roman édité !