Je tiens avant tout à préciser que mon avis n’a pas pour but de démolir la maison d’édition ni l’auteure. C’est mon premier roman chez Black Ink et en tant que lectrice et correctrice, je pense qu’il est important de donner mon ressenti.

Titre : Adé
Auteure : Ewa Ru
Genre : Romance
Maison d’édition : Black Ink
Nombre de pages : 450
Résumé : Aimer implique de sauter dans le vide.
Adé est une talentueuse danseuse de hip hop, dont le cœur dégringole toujours après une histoire douloureuse.
Brisée et usée par sa dernière relation, la jeune femme va, sans réfléchir, accepter le marché saugrenu de sa prof de danse : vivre sous le même toit que son fils. Elle va alors faire la connaissance d’Antony… Une rencontre choc qui va remettre en cause tous ses principes.
Les pieds touchant enfin le fond, cela ne sera pourtant pas aisé de remonter la pente…
Adé va découvrir que les sentiments blessent davantage que les coups et que les pactes les plus risqués ne sont pas toujours signés avec le diable…
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Mon avis
J’ai lu 200 pages, soit un peu moins de la moitié de l’histoire, et j’ai arrêté. Il y a plusieurs éléments qui m’ont poussée à arrêter ma lecture, le premier étant la forme. Y a-t-il un correcteur chez Black Ink ? Je demande cela parce que j’ai vu le nom de la graphiste et de l’éditrice au début du livre, mais pas de correcteur… et il y a plusieurs lacunes au niveau de la forme. Il y a des fautes d’inattention comme
- Je hôte mes chaussures
Les virgules sont parfois placées aléatoirement. Elles séparent parfois le sujet de son verbe, ou la phrase au milieu. Elles sont parfois avant l’interpellation, parfois seulement après (alors qu’il faut une virgule avant et après chaque interpellation). Il manque aussi plusieurs points dans le roman, surtout après des dialogues d’un mot ou des incises. Il en manque pas mal, ce qui est vraiment dommage. En tant que correctrice, ça m’a dérangée parce qu’il reste du travail à faire sur ce roman.
Quant à la narration, elle est très, très parlée et familière. Ça ne me dérange pas dans les dialogues, mais dans la narration, avoir beaucoup de contractions et une multitude de points d’exclamation, ce n’est pas franchement évident à lire. De plus, il y a énormément de dialogues et très peu de descriptions, narration. Du coup, tout se passe très, très vite et j’ai eu de la difficulté à suivre les différents événements. Il manque pas mal de descriptions au niveau des lieux et des personnages ; souvent, un personnage apparait et on n’a aucune idée à quoi il ressemble ni ce qu’il dégage, il faut le deviner en lisant les dialogues.
Les émotions sont souvent effleurées, j’aurais aimé avoir plus d’approfondissement pour vraiment comprendre ce que les personnages ressentent, surtout Adé. Je n’ai pas pu m’identifier à elle malheureusement.
Il y a aussi le fait que le résumé m’a trompée. Il promet une histoire sombre, assez sérieuse, et pour les 200 pages que j’ai lues, ce n’est pas du tout ça. On a droit à une narration très humoristique, pas de moments plus sombres ; le retour de l’ex d’Adé est terminé après cinq pages, on passe déjà à autre chose. De plus, je pense que la danse est évoquée seulement dans 10 pages sur les 200 pages lues ; alors qu’au vu du résumé et de la couverture, la danse semble prendre une place importante dans la vie d’Adé. On se contente de suivre les journées d’Adé, les chicanes avec son coloc, ses discussions au téléphone avec ses amis, les partys de Tony et les filles étranges avec qui il couche. L’histoire se répète et se répète. On n’évoque jamais la vie d’Adé quelques jours avant le début du roman, à croire qu’elle n’avait pas de vie.
Le comportement de Tony m’a aussi pas mal dérangée. Un jour, il est très marabout et méchant et, l’autre, il est protecteur et tout gentil. Adé se fâche, mais finit toujours vers lui… J’ai été lassée par ce cercle vicieux et comme j’ai vu dans d’autres commentaires que ça continuait ainsi jusqu’à la fin du roman, j’ai préféré arrêter.
En résumé, ce roman manque de travail sur le niveau de la forme. Il y a pas mal d’erreurs d’orthographe et de ponctuation dans le roman, une simple relecture suffirait à les éliminer. Je n’ai pas accroché au ton très humoristique et très tourné sur les dialogues, surtout que le résumé n’annonçait pas cela du tout cela. Mention spéciale à la couverture qui est superbe.